J'ai
bu la lumière des mots, il y a longtemps, c'était dans de vieilles
bibliothèques sur des villes océanes, et elles sentaient le moisi. Chaque
livre étaient un trésor et l'ouvrir était un geste précieux et
sacré. J'ai un peu perdu de cet enthousiasme mais je vais toujours
dans des bibliothèques qui sont c'est vrai plus inodore, plus aseptisée, moins
pittoresque. Je
cherche encore les livres qui pourraient désaltérer ma soif de
poésie comme avant et j'erre dans les rayons comme le fantôme des
livres perdus. En ce moment je lis « un livre imprévu »
de Abdelatif Laabi une traversée fulgurante des saisons de la vie,
quête spirituelle, témoignage à vif, il nous replonge dans les
convulsions de notre époque et ses combats salutaires.
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