jeudi 28 janvier 2016

Bu

J'ai bu la lumière des mots, il y a longtemps, c'était dans de vieilles bibliothèques sur des villes océanes, et elles sentaient le moisi. Chaque livre étaient un trésor et l'ouvrir était un geste précieux et sacré. J'ai un peu perdu de cet enthousiasme mais je vais toujours dans des bibliothèques qui sont c'est vrai plus inodore, plus aseptisée, moins pittoresque. Je cherche encore les livres qui pourraient désaltérer ma soif de poésie comme avant et j'erre dans les rayons comme le fantôme des livres perdus. En ce moment je lis « un livre imprévu » de Abdelatif Laabi une traversée fulgurante des saisons de la vie, quête spirituelle, témoignage à vif, il nous replonge dans les convulsions de notre époque et ses combats salutaires.




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