A
quoi se raccrocher ce matin, au plus petit des petits riens. La
lumière du matin peut être. Me revient cette chanson de Ferré. "Des
mots qui t'envahiraient comme la lumière." Les mots ne viennent pas,
restent sur le bas coté, désolés, abandonnés sans vie. Est ce la
fatigue, la mort, l'inquiétude, l'impossibilité de s'en remettre à
la paix d'un dieu bienveillant. Un sentiment de solitude m'étreint
et ce retour aux années de partage avec Marcel Légaut sur la
solitude essentielle. Elle avait alors un sens poétique magnifique
dans les montagnes du Diois. Aujourd'hui devant la réalité cruelle
je ne sais plus me raccrocher au plus petit des petits riens, juste
la force d'écouter «la vie matérielle de Marguerite Duras» et
retrouver un rien qui a du sens. "Duras parle de la vie, de la mort,
de l'amour, de la solitude, de la séparation d'avec les autres, du
désir fou de pouvoir les atteindre par le biais de l'écriture. Un
éternel ressassement de soi, une fatigue d'être, mais aussi un
espoir d'en sortir. Un recueil de nouvelles où l'on passe du coq à
l'âne, mais en fait un seul et long lamento, une psychanalyse à ciel
ouvert. Une mise à nu."(Laure Adler)
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