Lors
de ballades en forêt avec mes petits enfants à chercher des
morceaux de bois pour faire un arc et des flèches, sous les pins à
construire des cabanes ou lors de lecture à voix haute de vieux
Sylvain et Sylvette, en faisant toutes les voix, j'ai un sentiment de
déjà vécu. C'est alors l'enfance qui refait surface non pas celle
vécue avec mes enfants mais la mienne. Je redeviens cet enfant vive
joyeuse que j'étais. C'est déjà vécu mais encore à revivre, un
réservoir d'émotions prêtes à se déverser telle une rivière en
crue, dans certains lieux, dans certains cas, à certains moments.
Alors pas de fantômes ni de moments fantomatiques mais le sentiment
que ceux qui nous ont quitté nous habitent et revivent dans nos mots
nos gestes nos sourires, une sensation de joie vive intact.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire