Il
ne fallait pas qu'on parle trop, ne rien dire de ce qui était vrai.
Si on prononçait les mots interdits, les regards se fermaient. On
faisait semblant, on avançait masquer, on se conformait à une
parodie de vie. La vraie , la sienne bien cachée enterrée au fond
de soi, sous des couches de peur. Parfois à l'aube je m'éveillais
avant tout le monde, je me levais en hâte, je sortais sur la route,
je marchais, je sentais la lumière sur ma peau. Ces moment étaient
miens. Je les vivais dans une transe animal où j'absorbais la
réalité vraie.
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