Lire à voix haute les poèmes. On est contre le mur. On lance sa voix au hasard comme une balle vers des visages des regards. On ne peut plus reculer. On se jette dans l'inconnu. Il faut laisser passer les mots hors de nous vers d'autres horizons, on ne sait rien, ils vous échappent vers un ailleurs incertain. Ce n'est plus notre voix c'est déjà , nous hanté par un autre, une possession. Nous sommes les passeurs, instrumentistes d'une partition , d'un auteur qui veut vivre encore par ses poèmes. On se fait humble pour qu'il chante sa mélodie encore et l'on se dit "mon dieu je l'ai trahi!"
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