jeudi 8 octobre 2015

Ça ramasse

Les souvenirs ça ramassent des scories, des coquillages vides, des fossiles, des pierres trouées. Je te parle derrière la plus haute vague celle qui hisse sa crête d'éclat de soleil celle ou reste un goéland pensif méditant et les débris de ma vie qui chantent. Des souvenirs comme des gerbes d'eau salées des grains de sable amoncelés des algues noires échouées sur la plage à marées basse, des mouettes lançant leur plainte dans le vent salin désolé. Ils défilent devant soi on en prend un on lui redonne une seconde vie. Détrempé défiguré il reprend forme, retrouve un autre visage.


La phrase en italique est de Vincent Calvet 
Extrait de "La haute folie des mers"
Cheyne éditeur 2007

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