Les
souvenirs ça ramassent des scories, des coquillages vides, des
fossiles, des pierres trouées. Je te parle derrière la plus
haute vague celle qui hisse sa crête d'éclat de soleil celle ou
reste un goéland pensif méditant et les débris de ma vie qui
chantent. Des souvenirs comme des gerbes d'eau salées des grains
de sable amoncelés des algues noires échouées sur la plage à
marées basse, des mouettes lançant leur plainte dans le vent salin
désolé. Ils défilent devant soi on en prend un on lui redonne une
seconde vie. Détrempé défiguré il reprend forme, retrouve un
autre visage.
La phrase en italique est de Vincent Calvet
Extrait de "La haute folie des mers"
Cheyne éditeur 2007
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