Il avance
comme un gosse traînant les pieds, les genoux en dedans. Il
serre les poings, ravale sa rage. On lui parle d’insertion, de
performance, d'emprise sur le réel, de socialisation. Il lève la
tête vers les arbres. Il n'a plus ses racines, elles sont restées
dans une terre d'hivers burinée par des vents impitoyables. Un pays
de granit et de pierre où les ruisseaux ne chantent pour personne,
un désert. Un pays sauvage et magnifique entre Le Meygal et le
Lisieux et au fond du lac bleu tout près du Testavoyes au milieu des
sombres forêts son âme.
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