Les
lieux de mémoire sont si fortement marqués par l'absence de ceux
qui nous sont chers qu'ils nous étreignent l'âme, si fort parfois
que l'on a une sensation de disparition, happé par l'âme des
disparus, on s’évanouit comme étreint par l'absence. Il nous faut
faire un effort pour revenir à la vie. Il nous reste alors un goût
métallique en bouche une empreinte dans le palais. C'est un vin, un
alcool fort, un vieux marc qui rappe la langue. Les fantômes ont un
goût âpre de métal, fer manganèse ou cobalt, ça peut nous
dissoudre. Seuls les mots nous réincarnent.
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