Une
coupe franche dans le texte, il y a bien trop de mots. Épurer,
jusqu'à n'avoir que l'essentiel, dans le fond, dans la forme.
Rechercher la concision du haïku, acéré comme la lame d'un sabre.
Il tranche, il émonde, il montre la nature, il dit l'émotion dans
l'équilibre de trois vers et dans le nombre impair des mots.
La nuit est sans fin
je pense
à ce qui viendra dans vingt mille ans*
Une économie de mots, l'harmonie, le merveilleux sentiment de vacuité
d'où surgit l’événement. Il nous faut apprendre et apprendre
encore ce détachement, cette disponibilité à la présence.
*Haïku de Masaoka Shiki (1867-1902) Japon
Les 366 réels à prise rapide sont des exercices de style tels qu'en propose le recueil éponyme de Raymond Queneau. Écrire sur le vif en 100 mots
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