Je suis à la traîne et j'ai froid. Sur les hauts plateaux de l'Aubrac une bise s'est levée. Je tente de rattraper le groupe mais la beauté du paysage me pétrifie. Je ne ressens plus le froid. C'est un saisissement, un ravissement. La terre dénudée épouse le ciel dans une courbe parfaite. Au loin des corbeaux font des cercles noirs au dessus de la bruyère rousse. On est entre printemps et hivers dans l'attente du renouveau. Tout ici semble immobile immuable. Pourtant le vent balaie les herbes pâles. Le ciel est d'un blanc bleuté. Un couple d'éperviers passe, leurs cris traversent l'air et me rejoignent.
Photo de Laura
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