mardi 23 février 2016

Musique




Le piano, je l'entends encore, c'est le piano de mes rêves, celui que j'aurai voulu jouer à l'age de dix ans et que j'ai abandonné dans une impuissance qui me désespérait. Coordination de mains qui ne se faisait pas. Cerveau gauche et cerveau droit qui s'embrouillaient pour lire la clef de sol et la clef de fa. Souvenir de mon père jouant sur ce piano apprenant la méthode rose puis ma sœur reprenant le flambeau avec dextérité. Et le piano s'envole à Nantes et le temps passe. Un jour un autre piano, noir cette fois, réapparaît et c'est Suzanne qui joue. Je lui apprends à lire la clef de sol, les rudiments du solfège, on chante ensemble les notes, elle aime jouer Schubert, des ragtimes, Yann Tiersen, elle invente des musiques, des petite valses, son piano la suit dans ses déménagements. Un jour ce n'est plus possible et le piano reste en Lozère. C'est mon piano sous la mer. C'est une grande peine au fond de l'océan.



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